Les vacances de Pâques sont là. Mettez à profit ces 15 jours pour allier plaisir de la lecture et révisions linguistiques ! Outre nos séjours aux vacances de printemps, vous pouvez travailler votre anglais en bouquinant. Nous vous avions proposé, dans un précédent article, de (re)découvrir la reine du roman policier, Agatha Christie. Cette fois, nous vous dévoilons une liste de 10 romans d’aventures, de science-fiction ou fantastique en anglais incontournables. De quoi satisfaire votre soif de péripéties, nourrir votre imagination et vous emmener dans des mondes parallèles. Idéal pour vous scotcher sur votre transat quelques heures et garnir les étagères de votre bibliothèque pour les prochains mois !
TOP 10 des romans anglais
- Robinson Crusoé de Daniel Defoe
C’est un des premiers romans d’aventures, voire le premier, écrit en anglais. Il a connu un grand succès à sa parution en 1719 et certains, comme Jean-Jacques Rousseau, le considérèrent comme un livre d’éducation. Il est devenu un grand classique de la littérature et a été adapté au cinéma et à la télévision à maintes reprises.
Écrite à la première personne, l’intrigue raconte les aventures de Robin Crusoé, parti d’Angleterre contre la volonté de ses parents et qui se retrouve en Afrique, au Brésil puis sur une île déserte d’Amérique du Sud après avoir fait naufrage. C’est là qu’il rencontrera un jeune indigène cannibale, Vendredi, qui deviendra son ami.
- Les aventures de Tom Sawyer de Mark Twain
Publié en 1876, d’abord en Angleterre puis aux États-Unis, le premier roman de Mark Twain raconte les aventures d’un garçon du sud des États-Unis vers 1834, avant la guerre de Sécession, dans la ville fictive de Saint-Petersburg au Missouri, sur la rive droite du Mississippi. Largement inspiré de sa propre enfance, le récit met en avant les frasques, pitreries, escapades et prouesses de Tom Sawyer, tout en dénonçant la morale publique, le pouvoir judiciaire, l’éducation, la religion, la médecine ou encore l’économie.
Classique de la littérature jeunesse, l’ouvrage, qui connu un très grand succès de librairie, est aujourd’hui considéré comme l’une des œuvres fondatrices de la littérature américaine. Son héros est quant à lui devenu un personnage populaire et familier dont les aventures ont été déclinées sous forme d’un dessin animé dont nous connaissons tous le générique.
- La guerre des mondes d’Herbert George Wells
The war of the worlds, paru en 1898, est une des premières œuvres d’imagination dont le sujet est l’humanité confrontée à une race extraterrestre hostile. Reflet de l’angoisse de l’époque victorienne et de l’impérialisme, le roman montre le désarroi et la lutte désespérée des hommes face à un cataclysme directement sorti de l’enfer. Car si les Martiens sont d’abord présentés comme des êtres faibles, ils ne tardent pas à dévoiler leur puissance, qui n’a d’égale que leur cruauté.
Chef-d’œuvre de la science-fiction moderne, ce roman est le premier à décrire des extraterrestres à l’identité propre, intelligents et totalement inhumains. Le texte a inspiré à Steven Spielberg un film à grand spectacle sorti en 2015 et mettant en scène Tom Cruise dans le rôle d’un père de famille divorcé qui tente de protéger ses deux enfants.
- L’île au trésor de Robert Louis Stevenson
L’œuvre est d’abord parue dans le magazine écossais pour enfants Young Folks en 1881 et 1882 sous la forme de feuilleton signé « Captain George North » avant de sortir en livre l’année suivante. Voici le résumé de cette aventure trépidante. La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s’installe dans l’auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l’on surnomme le « capitaine » ? Pourquoi se cache-t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l’auberge. Jim n’a que le temps de s’enfuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d’une île abritant un fabuleux trésor…
L’île au trésor a largement influencé l’imaginaire collectif. Long John Silver est devenu l’archétype du pirate. On retrouve le concept de la marque noire dans « Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit » de Gore Verbinski et dans un épisode de la série britannique « Doctor Who ».
- Moby Dick d’Herman Melville
Attiré par la mer et le large, Ismaël décide de partir à la chasse à la baleine. Il embarque avec son nouvel ami Queequeg sur le baleinier Péquod, commandé par le capitaine Achab. Ismaël se rend vite compte qu’Achab recherche Moby Dick, un cachalot blanc particulièrement féroce et d’une taille impressionnante qui lui a arraché une jambe par le passé. Achab emmène son équipage dans un voyage autour du monde à la poursuite de l’animal dont il a juré de se venger.
Pour écrire ce roman d’aventure philosophique et initiatique paru en 1851, Melville s’est inspiré de faits réels. Et si pendant longtemps la critique a pensé que le cachalot blanc n’existait que dans l’imagination de l’auteur, l’actualité a prouvé le contraire lorsque, le 21 août 1952, l’Anglo-Norse, un navire-usine baleinier, a capturé un cachalot de 55 tonnes de couleur blanche dont la mâchoire était recourbée en faucille.
- Dracula de Bram Stoker
Ce roman épistolaire et fantastique publié en 1897 se joue au XIXe siècle, entre l’Angleterre et la Transylvanie, notamment dans un château retiré des Carpates. Il raconte l’histoire du comte Dracula, un vampire aristocratique immortel à la fois monstrueux et raffiné qui se repaît du sang des vivants et peut les transformer à leur tour en créature démoniaque.
Si le sens du récit et la maîtrise du suspense de l’écrivain britannique Bram Stoker sont tout à fait remarquables, c’est bien la personnalité du personnage principal qui fonde le mythe. Au-delà de la créature d’épouvante aux pouvoirs surnaturels, le comte Dracula est avant tout un être humain damné, une personne à craindre mais aussi à plaindre, et c’est cette dimension complexe qui assure son charme.
Un mythe que le cinéma a contribué à amplifier avec de nombreuses adaptations, du « Nosferatu » de Murnau à la saga « Twilight » en passant par le « Dracula » de Francis Ford Coppola.
- Les aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll
Alice s’ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande-t-elle. Mais voilà qu’un lapin blanc aux yeux roses vêtu d’une redingote passe près d’elle en courant. Cela ne l’étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu’elle le voit sortir une montre à gousset de sa poche et s’écrier : « Je suis en retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute qui l’emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l’absurde et au bizarre…
Ce roman fantastique écrit par Lewis Carroll, nom de plume de Charles Lutwidge Dodgson, a été publié en 1865, trois ans après une promenade en barque sur l’Isis à Oxford au cours de laquelle l’auteur inventa une histoire pour divertir trois jeunes filles parmi lesquelles Edith et Alice Liddell. Cette dernière s’est vu offrir l’exemplaire manuscrit de l’histoire avec 37 dessins d’illustration à la plume réalisé par l’auteur.
Sur le podium…
- La saga Harry Potter de J. K. Rowling
Cette série littéraire romanesque de fantasy en sept volumes a tenu en haleine nombre de lecteurs entre 1997 et 2007. Pour ceux qui aurait échappé au phénomène, voici un petit topo pour se mettre à la page. Il s’agit des aventures du jeune sorcier Harry Potter et de ses amis, Ron Weasley et Hermione Granger, à l’école de sorcellerie de Poudlard, dirigée par Albus Dumbledore. L’intrigue principale repose sur le combat que mène Harry contre Lord Voldemort, un mage noir à la recherche de l’immortalité ayant autrefois assassiné ses parents. Avec l’aide de ses fidèles adeptes, les Mangemorts, Voldemort cherche depuis des décennies à acquérir le pouvoir absolu sur le monde des sorciers et des Moldus, les humains sans pouvoirs magiques.
La série a été un succès commercial. En février 2018, il s’était vendu plus de 500 millions d’exemplaires, traduits en 80 langues, faisant de la saga Harry Potter la plus vendue de l’histoire de la littérature. Le succès ne s’est pas démenti pour l’adaptation au cinéma avec huit films qui ont rapporté plus de 8 milliards de dollars. J. K. Rowling figure désormais parmi les auteurs britanniques les plus lus de la planète avec William Shakespeare et Agatha Christie.
- Le seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien
Suite au succès critique et commercial rencontré par Le Hobbit, Tolkien entreprend, à la demande de son éditeur, la rédaction du Seigneur des anneaux à la fin des années 1930. Il lui faudra douze ans pour parvenir à achever cette suite divisée en trois volumes : La fraternité de l’anneau, Les deux tours et Le retour du roi. Dans le monde imaginaire de la Terre du Milieu, l’histoire suit la quête du hobbit Frodo Bessac, qui doit détruire l’Anneau unique afin que celui-ci ne tombe pas entre les mains de Sauron, le Seigneur des ténèbres.
Né des passions de Tolkien pour la philologie, les contes de fées et les sagas médiévales, le roman aborde des thèmes mythologiques et religieux. Considéré comme une œuvre fondamentale de la littérature fantaisie, il a été traduit dans une trentaine de langues et adapté au cinéma par Peter Jackson sous forme de trois films sortis entre 2001 et 2003.
- 1984 de George Orwell
Nous voilà en Grande-Bretagne, trente ans après une guerre nucléaire entre l’Est et l’Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950. Le monde est divisé en trois blocs dirigés par des régimes totalitaires, qui se livrent une guerre perpétuelle pour prendre le contrôle du quatrième territoire, l’Antarctique. La liberté d’expression n’existe plus, toutes les pensées sont minutieusement surveillées et d’immenses affiches placardées dans les rues indiquent à tous : « Big Brother vous regarde ».
Le décor de ce célèbre ouvrage, considéré comme une référence du roman d’anticipation, de la dystopie, voire de la science-fiction en général, est planté. Parabole du despotisme moderne, conte philosophique sur le pire XXe siècle, le totalitarisme orwellien est très clairement inspiré du système soviétique avec des emprunts au nazisme, au fascisme et au stalinisme.