Beaucoup de parents de lycéens s’interrogent sur l’opportunité de partir en séjour linguistique. L’année du BAC, la question prend un relief particulier, du fait des échéances…
Si la question se pose, c’est d’abord que la dimension « orale » des langues a été fortement revalorisée depuis les réformes du Lycée (2013). Ainsi, depuis cette date, les langues vivantes 1 et 2 font l’objet d’une évaluation par compétences linguistiques :
- compréhension de l’oral ;
- expression orale ;
- compréhension de l’écrit ;
- expression écrite.
C’est clair, il ne suffit plus de savoir écrire, mais aussi parler et comprendre.
Ensuite, l’enjeu linguistique peut conditionner l’orientation scolaire post-bac, puisque les épreuves s’inscrivent dans un cadre d’évaluation européen -cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL)-.
Les « plus » pour partir à l’étranger l’année du BAC
Partir pour les notes ? Durant l’année du BAC, un contrôle continue s’effectue afin d’évaluer ses compétences en communication orale (compréhension et expression représentent 50% de la note finale).
Alors, si le début de l’année est un peu difficile, autant faire évoluer positivement sa moyenne en progressant durant le deuxième et troisième trimestre.
Une remarque : seule la « série L » aura son épreuve orale en fin d’année, étant donnée le poids de la matière. Pour les autres séries, les évaluations auront lieu à partir de février (renseignez-vous auprès des professeurs).
Regagner confiance ? Pour les élèves qui éprouvent des difficultés à parler anglais, allemand ou espagnol, partir une semaine à l’étranger est une façon d’être plus à l’aise, voire de bénéficier d’un déclic en osant prendre la parole ! L’objectif final est de savoir se faire comprendre, c’est largement suffisant pour réussir au BAC. Un enfant ne deviendra pas bilingue en quelques jours et les évaluateurs n’exigent pas un tel niveau.
Un effet positif, même à l’écrit ? Une immersion, même de courte durée dans une capitale étrangère permet de mieux comprendre la culture du pays. Ainsi, même à l’écrit, des expressions ou des contextes propres au pays seront mieux compris. Apprendre une langue ne se résume pas au langage, mais inclut la connaissance de la culture (us et coutumes, valeurs, mode de vie et comportement).
Quelle formule choisir ?
Un séjour « intensif » ? Pratiquer une langue 100% du temps passe par un séjour individuel comme la formule appelée « one to one », avec un professeur dédié, au sein d’une famille.
Ce n’est pas inutile, si l’élève souhaite optimiser ses notes au Bac en compréhension orale (25% de la note de l’année) et en expression orale (25% également). La formule reste souple puisque selon les objectifs visés, des cours de grammaire ou de vocabulaire viendront compléter les apprentissages et renforcer la compétence à l’écrit.
Un séjour qui associe l’utile à l’agréable ? Un séjour à l’étranger en famille d’accueil permet de changer d’air et alléger la période de « bachotage ». Découvrir, s’enrichir d’une culture étrangère dépasse l’apprentissage de base de la langue et permet de mieux en comprendre les ressorts.
En séjour dans des destinations à la fois studieuses et animées –comme Brighton, Salamanque ou Augsburg-, l’enfant prend du recul sur son année et se projette mieux vers ses orientations professionnelles. Il voit au-delà du BAC et s’épargne sans doute une part de stress.
Qui peut vous conseiller ?
Il est toujours utile d’échanger avec les professeurs et évaluer correctement son niveau. De là, des décisions pourront être prises, entre des options « cours intensif » ou plutôt des formules de type « voyage découverte ». Bien sûr, l’enfant doit aussi être impliqué dans le projet, afin qu’il en profite pleinement.
Profitez enfin des conseillers des organisateurs de séjours linguistiques qui grâce à leurs années d’expérience vous accompagneront dans vos choix.